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4 rituels sacrés pour le printemps

Dès l'Antiquité, on peut trouver des traces de cérémonies liées aux saisons. 

En Egypte ancienne, à l'époque des Pharaons, on célébrait les inondations du Nil. Au printemps, des fêtes honoraient le grand fleuve et le dieu soleil Ra de ses bienfaits. Puis l'été, avec ses inondations, apportait fertilité, vie et grandeur au pays. 

En Grèce antique, des philosophes, dramaturges, poètes, évoquaient aussi dans des récits cette nature qui reprenait ses droits. C'était aussi la fin de la trêve hivernale et la reprise des guerres et des conflits.

Dans l'Empire romain, Maia est la déesse de la fertilité et du printemps et Flora, la déesse des fleurs, des jardins et du printemps. 

Les druides fêtaient le printemps et se réunissaient en des lieux secrets et sacrés pour célébrer les moissons, les naissances et la nouvelle saison.

 

Dans toutes les civilisations, les fêtes des saisons, associées aux solstices et aux équinoxes, symbolisaient et préparaient au passage des quatre grandes portes de l’année du cycle de la lumière et de la vie. La porte de l’aube et de la naissance, l’équinoxe de printemps ; la porte de midi, de la maturité et de l’apogée, le solstice d’été ; la porte du crépuscule et de la vieillesse, l’équinoxe d’automne et la porte de minuit et de la mort, le solstice d’hiver. 

Le mot équinoxe vient du latin et signifie "égalité du jour et de la nuit". Le soleil se trouve alors directement au-dessus de l'hémisphère, ce qui signifie que les deux moitiés de la Terre sont uniformément exposées aux rayons du soleil, et que la durée du jour et de la nuit est à peu près la même. L'équinoxe de printemps manifeste le renouvellement de la force vitale de la nature. Le printemps invite chacun de nous, analogiquement, au renouveau, à la renaissance et à la résurrection. Le Soleil du Printemps apporte avec lui expansion, croissance et lumière.

1 - Pratique ESSÉNIENNE

Dans son livre Pratiques esséniennes pour une nouvelle Terre, Anne Givaudan propose des outils simples, issus des enseignements esséniens, qui visent à nous reconnecter à la Terre et à nous-même, et permettant de vivre des moments sereins et harmonieux.

Les esséniens sont un peuple ayant vécu en Judée vers le Ier siècle après J.C. et qui seraient reliés aux manuscrits de la mer morte de Qumrân. Ils sont les détenteurs d'une philosophie ancestrale liée à la nature reprise par les mouvements modernes de soins énergétiques esséniens.

"Équinoxe de printemps

Les jours sont à nouveau égaux aux nuits.

Les Esséniens considéraient ce jour comme une ouverture vers le Renouveau, la Lumière et le Soleil. Ce moment était consacré à l'élaboration de nouveaux projets spirituels, qu'ils soient individuels ou collectifs.

La Renaissance sur tous les plans était le thème de cette journée.

Pratique : afin de rouvrir les portes du corps, le rituel consistait à s'asperger au petit matin d'eau baignée toute la nuit précédente par les rayons de la Lune. Les douze portes du corps étaient ainsi lavées avec cette eau de Lune bien particulière.

Cette journée était consacrée à de longues promenades dans la Nature et à une conscientisation de ses forces de vie qui passaient à travers tous nos corps.

La gratitude envers les êtres qui aidaient à la pousse des plantes ainsi que des respirations conscientes permettaient d'ouvrir le Corps, l’Âme et l'Esprit au renouveau, à la Résurrection."

2 - La roue de médecine : pratique chamanique

La roue de médecine est un cercle sacré aménagé par les Amérindiens et chamanes à l'aide de pierres et est le symbole du cycle de la vie.

Le cercle de vie est séparé en quatre parties égales qui représentent chacune une direction différente. Une couleur est associée à chacune de ces parties. Au centre de ce cercle, il y a la Terre aussi appelée le tout ou le grand Mystère. Chaque direction est également associée à un aspect de l’humain ainsi qu’à une saison. Le nord, le quartier supérieur, représente l’esprit, l’hiver et est accompagné de la couleur blanche. Le quartier de droite, l’est, de couleur jaune, symbolise la raison et le printemps. Le sud, le quartier inférieur, porte la couleur rouge et représente le corps et l’été. L’ouest, quant à lui, possède la couleur noire et est représenté par le cœur et l’automne. Ces quatre couleurs représentent aussi les quatre races du monde.

L'humain, au centre de la roue, est amené à tourner dans la roue vers le centre, en un mouvement de spirale de retour à soi. Traditionnellement, on rentre dans la roue de médecine par l'Est, là où le soleil se lève, qui symbolise le début des projets, l'idée naissante, le renouveau du printemps, la fraîcheur de l'enfance.

 

La pratique de la roue de médecine nous propose, au printemps, en se connectant à l'Est, d'être à l'écoute de nos pensées. C'est le moment de clarifier sa vision, de mettre au clair la direction dans laquelle on souhaite aller et de l'exprimer dans une parole juste, alignée avec notre cœur. 

Pour cela, prenez un temps au calme et pendant lequel vous ne serez pas dérangé. Fermez les yeux, prenez plusieurs grandes respirations et laissez émerger les idées, connectez-vous à vos besoins, à vos envies profondes, indépendamment de tout ce qu'il peut se passer dans votre vie en ce moment. Vous pouvez ensuite rouvrir les yeux et écrire tout ce qui a pu émerger pendant ce moment de méditation ou le mettre en images avec un tableau de vision.

3 - ostara : pratique WICCAnne

Célébré au mois de mars, lors de l’équinoxe de printemps, le sabbat Ostara est le deuxième sabbat mineur de l’année et symbolise le retour de la vie après l’hiver. Les sabbats sont un ensemble de 8 fêtes païennes issues du wicannisme. Religion fondée dans les années 50, la « wicca » trouve ses origines dans les célébrations des peuples celtiques et germaniques. Elle est notamment basée sur l’écoute et le respect de la nature ainsi que sur le culte des divinités qui lui sont associées. Plusieurs pratiques telles que le chamanisme, le druidisme ou la sorcellerie sont l’essence même du wiccanisme. Peu connue du grand public, la Wicca est pourtant une religion officielle aux États-Unis (au même titre que le protestantisme par exemple).

 

Dans le calendrier wiccan, principalement basé sur le mouvement du soleil et de la lune, la Roue de l’année représente alors le cycle des saisons.

Les 8 sabbats sont divisés en 2 catégories :

  • Samhain, Imbolc, Beltaine et Lughnasadh constituent à eux 4 les sabbats majeurs.
  • Yule, Ostara, Litha et Mabon constituent eux les sabbats mineurs.

Les sabbats mineurs correspondent aux solstices (été/hiver) et aux équinoxes (printemps/automne). Ils coïncident donc aujourd'hui avec les changements de saisons du calendrier grégorien (calendrier que nous utilisons). Les sabbats majeurs quant à eux célébraient autrefois les étapes importantes de l’année (récoltes, retour du soleil…) et l’apogée des saisons. 

 

 

Ostara symbolise le renouveau, l’éveil des énergies, le retour de la vie après l’hiver et la fertilité. Il est célébré au moment de l’équinoxe de printemps, c’est-à-dire généralement le 20 ou le 21 mars. Le printemps fait son entrée, la nature se réveille d’un long sommeil, les plantes fleurissent, les arbres bourgeonnent, le soleil se lève plus tôt et se couche plus tard, les températures augmentent doucement, certains animaux sortent de leur hibernation et d’autres reviennent après une migration. Indiquant aussi le début de la saison des semailles, ce jour particulier symbolise surtout l’équilibre parfait entre l’ombre et la lumière, qui petit à petit triomphera. 

 

Le rituel comporte généralement un autel, sur lequel on pose des éléments naturels, comme des plantes ou de l'eau, accompagnés d'une invocation. Le pratiquant est libre de suivre un livre ou de faire à sa façon. L’autel peut être décoré avec des fleurs printanières comme les tulipes, les narcisses, les crocus, les jacinthes, ou avec des œufs durs évidés que l'on peut décorer ou peindre. Il est aussi coutume de placer des paquets de graines si l'on désire réaliser une semence prochainement, ou encore une petite plante verte.

Les plantes sont symboliquement très importantes pour Ostara, et sont partie intégrante des célébrations. La tradition veut que l’on se rende dans les champs pour cueillir des fleurs sauvages qui doivent être ensuite apportées à la maison, et utilisées pour les rituels. En cette période où la vie se renouvelle, il est considéré comme important de faire une promenade à pied dans un jardin, un parc, une forêt ou d’autres lieux de verdure. La promenade ne doit avoir aucun autre but qu'être une célébration, un rituel pour la nature elle-même. Parmi les autres activités traditionnelles, on trouve les semailles, la préparation du jardin et toutes les pratiques associées aux plantes – qu’elles soient du domaine de la magie, de la médecine, des cosmétiques, de la cuisine ou de l’art. Parmi les aliments proposés pour cette journée, on trouve les graines, comme le tournesol, la citrouille et le sésame, ou les pignons de pin. Les germes sont tout aussi appropriés, de même que les légumes verts à feuilles. Les mets à base de fleurs ont également leur place.

4 - Holi : pratique indienne

Holi, ou fête des couleurs, est une fête hindoue originaire de l'Inde célébrée au cours de la pleine lune du mois mars. Fêtée partout en Inde, elle marque la fin de l’hiver et le début du printemps. Le jour de Holi, tout le monde se jette des poudres et de l’eau colorées dessus.

 

La fête de Holi est liée à une légende, celle de Hiranyakashipu, un roi-démon et de sa sœur Holika dont le festival tire son nom. Hiranyakashipu avait obtenu un pouvoir le rendre indestructible et il se considérait comme Dieu en personne. Cependant, son propre fils, Prahlada, refusa de le vénérer comme tel, car il était un fervent fidèle du dieu Vishnu. Ceci rendit le roi si fou de rage qu'il décida d'assassiner son propre fils. Mais toutes ces tentatives pour le tuer et échouèrent. Le roi demanda alors à sa sœur Holika de s'en charger. Elle avait obtenu des dieux un pouvoir qui la rendait insensible au feu. Elle alluma alors un bûcher et s'assit dessus avec Prahlada sur ses genoux. Mais la grande dévotion de Prahlada envers le dieu Vishnu le sauva des flammes alors qu'Holika fut réduite en cendres.

Holi est donc considéré, dans son sens spirituel, comme un festival qui célèbre la victoire du bien sur le mal du pouvoir de la vérité sur l'obscurité

 

Plusieurs jours avant Holi, les Indiens commencent à rassembler du bois pour allumer le grand feu, dit Holika Dahan. La veille de la fête, d’immenses feux de joie sont allumés dans toutes les villes d’Inde. Ces feux symbolisent la destruction du mal. Les braises sont ensuite récupérées par les habitants qui les ramènent chez eux et s’en servent pour allumer un nouveau feu.

C’est le lendemain que le festival des couleurs prend tout son sens. Pendant les jours qui précédent, chacun s’approvisionne en munitions chromatiques – ballons remplis d’eau colorée et poudre teintée. Le jour J, il faut être prêt à asperger ses amis, sa famille ou bien de parfaits inconnus croisés dans la rue.

 La journée est placée sous le signe de la fête : tout le monde s’amuse, chante et danse aux sons de Bollywood. C’est aussi l’occasion de déguster des mets délicieux spécialement préparés pour Holi. Le soir, lorsque le calme est revenu, les habitants rendent visite à leurs proches et à leurs amis. C’est un moment propice à l’échange de vœux et de cadeaux. Les familles partagent ensuite un copieux repas et veillent jusque tard dans la nuit. 

 

Holi a de nombreuses caractéristiques favorisant le bien-être. 

À l'origine, des pigments naturels étaient utilisés dans la préparation des poudres de Holi. Ils étaient fabriqués à partir de fleurs, d'épices et d'herbes, ainsi que d'autres substances que l'on retrouve en ayurvéda, la médecine traditionnelle indienne. Ainsi, la couleur ocre était fabriquée à l'aide de racines de curcuma connu pour améliorer le système immunitaire et calmer les inflammations. Holi est un festival qui célèbre le printemps, le changement des saisons est propice aux refroidissements et les poudres médicinales étaient alors lancées dans un but préventif ou curatif.

Holi est une explosion de couleurs, une véritable chromothérapie. Un des buts premiers du festival est de se défouler et de profiter à fond. C'est le moment de se lâcher totalement et d'oublier ses inhibitions. On peut crier, danser et chanter, sans aucune gêne, un véritable retour en enfance. Holi a ainsi un puissant esprit fédérateur.


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ÉCRIT PAR :

AURIGAE - Claire Le Baron

 

Formatrice, conférencière et auteur, j'ai changé de carrière en 2015 pour devenir thérapeute énergétique à plein temps.  A l'origine ingénieur de recherche spécialisée dans la modélisation des ondes et le vibratoire, je fais à présent des ponts entre les sciences et ma compréhension de l'énergétique.

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